Textes du jour : https://www.aelf.org/2024-08-04/romain/messe
Le peuple a vécu 450 ans en Égypte avec du pain à satiété. Il furent heureux de s'asseoir près des marmites de viande.
Ils avaient le temps de manger mais ils devaient aussi travailler dur et travailler encore plus quand il fut question de quitter l'Égypte : pharaon interdit de leur fournir la paille et ils ont dû se débrouiller pour faire autant de briques !
Dieu fit pourtant sortir son peuple de cet esclavage mais sans lui donner tout de suite une terre ; Dieu imposa un temps au désert afin d’apprivoiser le cœur du peuple, un peuple à la nuque raide dit le texte.
La foi n'y était pas vraiment. Elle était comme la rosée du matin qui se dissipe au premier rayon du soleil : dès qu'une nouvelle difficulté apparaissaient les murmures reprenaient de plus belle.
Et très vite, le peuple regardait en arrière vers l’Égypte car là-bas ils avaient à manger et à boire. Cela ne convient pas au peuple de Dieu d’être des esclaves, même si la nourriture ne manque pas.
La tentation qui reviendrait vite serait d'avoir à manger et à boire quitte à renoncer à DES BIENS SUPERIEURS. Nous avons l'exemple biblique d’Esaü, vendant son droit d’ainesse et son héritage pour un plat de lentilles.
Inversement on a amené un repas copieux à des prêtres affamés en les menaçant de le reprendre s’ils ne renonçaient pas à leur foi, mais ils sont restés forts en Jésus !
Saint Guillaume COURTET, martyr au Japon avec Saint-Laurent RUIZ, Le premier naquit à Sérignan, au diocèse de Béziers en 1590, il est mort au large de Nagasaki et il fut canonisé par Jean-Paul II le 18 octobre 1987 à Rome.
Je me souviens qu’on le suspendait par les pieds au-dessus des immondices (les ongles de fer...) : quel courage pour tenir ! Voilà des prêtres qui ont dépassé la satisfaction matérielle du boire et du manger. Grâce à Dieu, les mains mises à la charrue, ils n'ont pas regardé en arrière.
Dieu voulait que le peuple hébreu élève son cœur vers celui qui donnait, plus que vers ce qui était donné. Plus de foi, plus d’amour !
Seigneur viens nous débarrasser totalement des vieux réflexes de peur de manquer ! Nous avons ce qu'il faut et si nous perdions beaucoup, il nous faudrait rester totalement libres.
Un des avantages de notre fidèle temps de coeur à coeur avec le Seigneur – l’oraison - nous sort des peurs de manquer, et à commencer par la peur de manquer de temps pour toujours refonder notre relation à Dieu.
L'homme ancien était tiré en arrière par les convoitises. « L'Égypte c'était bien » mais ce n'était pas la liberté.
L'abondance c'est bien mais ça peut entraver « la transformation spirituelle de notre pensée » verset 23 de la seconde lecture.
L'homme nouveau ayant reçu le baptême, ne regarde pas en arrière parce qu'il cherche la réponse en invoquant l'Esprit Saint.
Nous nous souvenons du trésor caché dans le champ, de la perle de grande
valeur. Voilà des recherches bien plus importantes que de travailler pour la nourriture
qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle.
L'évangile de ce jour souligne l'importance du travail pour l'œuvre de Dieu.
L'œuvre de Dieu est celle que Dieu voulait enseigner dans le désert c’est à dire
la FOI parce qu'il nous dit : « Tu a tant de prix à mes yeux et je t'aime. »
Le grand cadeau qui le montre c’est « qu’il a donné à manger le pain venu du ciel. » Voilà la parole qui sollicite vraiment la foi de toute la foule.
Vous, en particulier les pharisiens, vous avez interprété ce passage comme désignant la manne, nourriture qui fut mangée par les anciens. « Nos pères ont mangé la manne. » dit le texte. C’est pourquoi il est écrit qu’il a donné à manger le pain venu du ciel. »
Mais Jésus insiste : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous
a donné le pain venu du ciel » car les juifs réclamant un signe rappelaient à Jésus la
parole de l'Ecriture :
« Il leur a donné à manger le pain venu du ciel » donc à toi de nous donner un
signe mais Jésus souligne qu’il y a un tout autre niveau de compréhension de ce
passage de l’Ecriture : « Mon Père vous donne le vrai pain venu du ciel. »
Il s’agit de lui-même ! Tout le temps que Dieu a passé pour apprendre à son peuple à vivre libre et dans la foi est couronné par cette proclamation !
Le plus grand mystère de la foi proclame que le PAIN DE DIEU c'est celui qui descend du Ciel et qui donne la vie au monde voilà ce que désignait la parole « mon Père vous donne le vrai pain venu du Ciel », précisément dit Jésus « Moi je suis le Pain de vie c'est le pain pour l'âme qui croit, celle-ci n'aura jamais faim, elle n'aura jamais soif ».
Amen.
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