Textes du jour : https://www.aelf.org/2024-11-01/romain/messe
Avant-hier nous avons fêté tous les saints. Nous On pouvons dire que dans leursviesils ont su bienintégrer le message du Seigneur qui vient d'être proclamé aujourd'hui.
Les pharisiens apprirent que Jésus avait réduit au silence les saducéens. Ils se sont réunis afin de trouver une nouvelle difficulté à présenter à Jésus et voilà que pendant ce temps un scribe, ou docteur de la loi aborde Jésus pour lui soumettre un cas de conscience personnelle.
C'est un homme de bonne droiture. Jésus va s'en rendre compte et le féliciter alors qu'il vient de dire aux saducéens qu’ils étaient grandement dans l'erreur. C'était au sujet de la résurrection des morts.
Les saducéens disaient qu'il n'y a pas de résurrection, ce sur quoi Jésus leur affirme qu'ils se trompentcomplètement. Peut-être que le scribe a été témoin de cet échange ? Veut-il éprouver la science de Jésus ? C'est possible, pourquoi pas ?
Saint Mathieu nous dit dans son Évangile qu'il est venu pour tenter Jésus :
« Maître demande le scribe, quel est le grand commandement de la Loi, le premier de tous ? »
En fait on avait compliqué la loi de telle sorte que personne n'aille se perdre à aimer les idoles.
Cela entrainait une accumulation de prescriptions. Cette accumulation en décourageait certains mais elle en faisait réfléchir d'autres.
Même les docteurs se demandait si tout avait la même valeur alors c'est vraiment épatant de voir ce scribe qui cherche « une clé de voûte »
C'est assez à la mode de considérer l'importance des clés de voûte !
Je pense aux travaux de l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, aux travaux réalisés dans Notre-Dame de Paris…
Une clé de voûte est indispensable et le scribe cherche le précepte qui va être la clé de voûte de tout l’édifice moral. Le Seigneur lui donne un chef-d'œuvre si on peut dire du moins c’est un commandement qui peut nous conduire à faire de notre vie un chef-d'œuvre.
C’est ce qui s’est réalisé dans la vie de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus. Elle comprit un jour que s’il manque l’Amour dans l’Église il ne se passera rien d’extraordinaire ! Que faites-vous d’extraordinaire si vous faites comme tout le monde ? N’est-ce pas ?
C’est dans l’Evangile ! Aussi ce commandement est vraiment premier, essentiel et unique et résumant dans sa simplicité et dans sa douce facilité toute la loi divine.
Ce précepte bien accompli suffit à nous mettre en grâce auprès de Dieu, précepte introduit par la célèbre parole : « Ecoute Israël » (devise de notre évêque, vous le savez)
A vous tous, mes frères, mes sœurs, mes amis, je veux dire aujourd’hui :
Shema Israël!
Audi Israël!
Écoute Israël!
Entzun Israël!
Escute Israël!
“Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur“ (Ps 94)
S’il n’y a pas d'écoute, pas de silence, pas de vie intérieure, il n’y a pas de progrès spirituel : que chaque cœur écoute l'importance du premier commandement.
« Le Seigneur notre Dieu est Seigneur unique »
Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, et de toute ta pensée et de toute ta force. Tel est le grand et le premier commandement. Les juifs connaissaient bien ce commandement que l'on trouve déjà en Deutéronome (VI, 4-5).
Les juifs le récitaient matin et soir et c'était écrit sur des bandelettes de parchemin portées devant les yeux.
C'était gravé sur le seuil et sur les portes de leurs maisons ! Les juifs avaient pour soucis de proclamer que Dieu est unique et que par conséquent il doit être aimé uniquement, ce qui exclut les idoles.
Avec Jésus ce précepte devient la base du christianisme. Les saints l'ont bien compris. Dieu demande à l'homme SON AMOUR.
C'est la clé de voûte, c'est indispensable pour la réussite de la vie d'une âme,c'est une exigence absolue. Nous ne pouvons rien soustraire à Dieu : nous offrons la valeur même de nos bonnes actions, passées, présentes et futures, te laissant, dit la prière, un entier plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m'appartient sans exception selon ton bon plaisir.
Le second commandement est semblable au premier car nous aimons Dieu en aimant le prochain avec la différence suivante, c'est qu'il n'est pas demandé d'aimer le prochain par-dessus toute chose.
Dieu demande à l'homme d'aimer autrui comme soi-même en rapportant à Dieu nous-même et le prochain que nous aimons.
Le scribe a compris que cela vaut mieux que de faire toute offrande, que c'est supérieur à l'offrande de tout holocauste ou sacrifice. Ce docteur pharisien entre dans l’esprit de la parabole : à vin nouveau outre neuve.
Jésus est touché par la sagesse de saréponse alors il le félicite dans une parole d'encouragement : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. »
Personne n’osait plus interrogerJésus !
Mettons suffisamment d’écoute dans notre vie pour bien intégrer cette clé de voûte vers la sainteté : « Tu aimeras. »
Amen.
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