Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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HOMELIE ANNEE B 2020/2021

5ème dimanche du temps ordinaire.

Dimanche 7 février 2021

Dimanche de la santé

Tout d'abord une certitude, c'est que le Christ a pris sur lui, nos souffrances, il a porté nos maladies.

Avec l’Evangile de ce jour, nous voyons Jésus sortir de la synagogue de Capharnaüm et il va avec Jacques et Jean dans la maison de Simon et André (couverte aujourd'hui par une grande église).

La belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. En ce dimanche de la santé nous pensons aux malades qui font l'expérience de la fragilité. La souffrance associée à la solitude appelle un sens ! Quel sens donner à cette souffrance associée à la solitude quelle orientation, quel horizon ?

Job parle en vérité sur ses sentiments : « depuis des mois je n’ai en partage que le néant. Je ne compte que des nuits de souffrance ».

Par contre l'Esprit Saint qui a inspiré ce livre montre que le souffrant est incité à s'exprimer.

Dans la souffrance Job exprime ce qu'il ressent mais, dit-il « c’est vers Dieu que pleurent mes yeux ».

« Mes jours sont rapides, ma vie n'est qu'un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur » mais dans son cœur Job garde toujours l’image de l'arc-en-ciel.

Pour lui Dieu reste bon ! Ps 23,4 « Si je traverse la vallée de la mort je ne crains aucun mal. Qu'importe de souffrir et de mourir si quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort Dieu est avec moi »?

La vraie mort, ce serait plutôt d'oublier l'arc-en-ciel, d'oublier la brise légère, d'oublier le buisson ardent.

Quand Dieu dit « je suis là » « Je suis celui qui suis »
ou encore : « je suis celui que je serai pour toi »
Quelle est ta réponse ? Gardes-tu confiance ?

Reconnaissons que l’épreuve peut sembler insurmontable. Une mère a eu ses deux filles assassinées l’une à 24 ans et l’autre à 27 ans à la terrasse du Petit Carillon à Paris. Elle dit : « Notre passé est dans mon coeur et mon âme, mon avenir est avec mes filles, Dieu et Marie. (Elle garde la FOI !)Cette relation, cette espérance de les retrouver me permet de vivre tous les jours, malgré tous les moments de panique et de pleurs. Je sais qu’elles ont trouvé une famille ».

La belle-mère de Simon a eu confiance. On a parlé à Jésus de la malade. C'est déjà une chose importante ; c'est ce que nous faisons dans la prière universelle mais c'est un peu bref ; il nous faut prolonger notre demande par d'autres prières.

« Seigneur celui que tu aimes est malade » !

Dans le cas de la belle-mère de Simon la malade accepte que Jésus vienne la saisir par la main.
Quand ma souffrance demeure, je vais lui donner un sens si Jésus peut s'approcher ; Seigneur, toute ma souffrance est devant toi !

La belle-mère de Simon était malade, mais grace à Jésus elle les servait.

Il faut dire que dans l'Évangile Jésus ne dit jamais : « je t'ai sauvé » mais il dit : « Ma fille, ta foi t'a sauvé » Mathieu 9,22, Marc 5,34, Luc 8,48.

La foi humaine en Jésus, c'est une bonne réponse.

N’oublions pas la foi et la prière des quatre porteurs présentant le paralytique. Jésus lui-même a donné l'exemple de la prière : « il sortit et se rendit dans un endroit désert et là il priait ».

Que dit l'Évangile Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent « Tout le monde te cherche. »

Nous chercherons ce silence en faveur des malades et des grands souffrants en particulier.

Pensons à ceux qui souffrent jusqu’à être tentés d’éteindre leur souffrance par le suicide.

Jésus nous a donné l’exemple de la prière et il a reçu la force de poursuivre : « Allons ailleurs, dans les villages voisins afin que là aussi je proclame Évangile. »

Il proclamait l'Évangile, beaucoup de démons étaient expulsés et beaucoup de gens furent guéris par cette rencontre avec Jésus.

Cette rencontre est nécessaire.

Avec la FOI, l'amour est l'unique réponse véritable.

Soit nous pouvons rencontrer le malade soit nous faisons comme Jésus qui se leva bien avant l'aube pour prier, l’idéal étant de pouvoir faire les deux, ainsi nous allons aider le malade à croire que sa vie est une « promesse qui sera tenue ».

Avec la grâce de Dieu, puisse le malade se souvenir de l'arc-en-ciel, ou du Mont Thabbor quand la présence de Dieu était évidente ou encore des moments de brise légère où Dieu devient tellement discret.

Un vieil homme italien réalise : « Je pleure parce que grâce à Dieu j'ai pu respirer gratuitement pendant 93 ans alors qu'aujourd'hui pour une simple journée de respiration artificielle je dois payer 500 €. Imaginez l'énorme dette que j'ai envers Dieu. »

Amen


Père Bernard Fort.

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