Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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Troisième dimanche de carême

Saint Guénolé Fondateur de l'abbaye de Landévennec (+ 504)

Dimanche 3 mars 2024


Tout récemment nous lisions les passages de l’Écriture au sujet de la construction du Temple de Jérusalem sous le règne de Salomon. En 587 avant JC arrive la prise de Jérusalem et un mois après Nébuzaradan détruit le Temple et la ville, nouvelle déportation après celle du royaume du Nord.

En -538 par l'édit de Cyrus, c'est le retour de l'exil puis de 520-515 avant JC la construction du second Temple qui va être admiré par les disciples alors que Jésus leur annonçait qu'il n'en resterait pas pierre sur pierre.

Dieu n'y était pour rien, au contraire Jésus pleura sur la ville de Jérusalem, comme les prophètes l’avaient fait avant lui. Malgré cette annonce de la future destruction du temple faite par Jésus, il a toujours eu pour le Temple un profond respect.

Jésus a été présenté par Joseph et Marie 40 jours après sa naissance d’où notre fête du 2 février. À l'âge de 12 ans, il décide de rester dans le temple pour rappeler à ses parents qu'il doit être aux affaires de son Père.
Chaque année il est monté au moins une fois pour la Pâque juive, pendant sa vie cachée à Nazareth. Pendant sa vie publique il a fait les pèlerinages à Jérusalem pour les grandes fêtes juives.

Le Temple était le lieu d’offrande des agneaux, des sacrifices, pour compenser les péchés des hommes. Ils sont les victimes innocentes dans l'attente du Sauveur, l'Agneau de Dieu, Agneau sans péché, homme Dieu, Dieu Saint au milieu des hommes.

C'est ce que ses contemporains ne semblaient pas comprendre. Ils disaient croire, à cause des signes que Jésus avait fait à profusion. En Jean 2,23-25 nous lisons que « beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il faisait ».

Mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous. Il savait ce qu’il y a dans l'homme et même à Nicodème il reproche avec douceur et amour de ne pas croire suffisamment.
Alors que Nicodème dit à Jésus : « tu es un rabbi, tu fais des signes qui indiquent que Dieu est avec toi. » Or si Nicodème dit cela, à plus forte raison bien d’autres ne saisissent pas qui est Jésus. Seulement un rabbi ! On est loin du « mon Seigneur et mon Dieu ! »

Dans le passage d'évangile lu ce dimanche, nous voyons que Jésus est monté à nouveau au temple comme lieu privilégié de rencontre avec son Père. C'est une maison de prière et il s'indigne de ce qu’on en a fait !
Par amour jaloux de son Père, il renverse tout ce qui n'est pas prière en leur disant : « ne faites pas de la maison de mon père une maison de commerce. Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : « Le zèle pour ta maison me dévorera » psaume 68,10 » Jean 2,16-17 .

Après la résurrection de Jésus, les apôtres resteront attachés au temple comme nous le lisons en acte 2,46 : « jour après jour, d'un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le temple et rompaient le pain dans leur maison. »
On nous dit aussi qu'ils louaient Dieu, et certainement qu’ils y passaient pas mal de temps !

Dans notre passage d’Évangile (Jean 2;16), nous voyons que les juifs sont scandalisés : ils ont l’impression que Jésus stoppe le fonctionnement du temple.

Il a chassé les vendeurs des animaux destinés au culte en particulier pour les juifs qui venaient de la diaspora c'était pratique de trouver les animaux en arrivant en pèlerinage au Temple de Jérusalem et même utilité pour les tables des changeurs de monnaie.

Saint Jean la place cet épisode dès le début de son évangile au chapitre 2 car en effet, qui est Jésus ? De qui veut-il nous parler dans son Évangile ? Pourquoi Jésus agit-il ainsi ? Quel signe peut-il donner puisque ce que Moïse avait institué seul Dieu pouvait faire en sorte qu'il n'y en ait plus la nécessité.
Jean sait ce qui va arriver selon la Parole :
« détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai, il parlait du sanctuaire de son corps. » Jean 2,19-22.
Autrement dit pas de signe mais attendez et vous verrez.

On ne reconnaît pas en Jésus l'envoyé et l'autorité de Dieu lui-même, seul apte à stopper le culte matériel du temple de Jérusalem et par ailleurs, un nouveau sanctuaire allait bientôt faire l'objet de l'adoration de tous en esprit et en vérité !

C’est notre kérygme, passant par la croix qui est pour les Grecs, seconde lecture, une folie étrangère à toute sagesse humaine. Pour les juifs en Deutéronome 21, 22-23 « maudit soit celui qui pend au gibet de la croix. » Que le fils de Dieu soit passé par là, les hommes n'y auraient jamais pensé !

Et pourtant c'est ce qu'il a fait. Plus loin en 1 Corinthiens chapitre 2 :
« il faut que votre foi repose non sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu. »
Or la puissance de Dieu a pris un chemin complètement inattendu à tel point que : « s'ils l'avaient connu, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire . »

Amen


Contact : Père Bernard Fort. Adresse de courriel : contact arobase paroisse-puyoo point fr. 
téléphone : 05 59 65 13 47 .

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