La fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ est plus connue sous le nom de « Fête-Dieu » pour laquelle nous préparions des reposoirs avec beaucoup de fleurs. Cette fête célèbre un élément vraiment central de notre doctrine catholique.
À une époque où il restait des doutes sur la présence du Seigneur dans le sacrement de l’Eucharistie, le Concile de Rome en 1079 même assez réduit entraîna une dévotion de plus en plus grande envers la « présence réelle ».
C'est en 1264 que la fête fut instaurée pour l'Église universelle. La préface de ce jour reprend ce qui s'est passé lors du dernier repas que Jésus partageait avec ses apôtres. « Voulant perpétuer la mémoire du Salut par la croix, il s'est offert à Toi comme l'Agneau sans tache ».
Jésus célébrait la Pâque juive en la reprenant à son compte pour signifier le sens profond de sa mission. Le pain brisé annonçait sa Passion. Le sang répandu était signe de sacrifice liturgique de réparation, précisément de sacrifice expiatoire.
(1 pierre 1, 18) « Vous n'avez pas été rachetés … avec l'argent ou l'or mais c'est par un Sang Précieux, celui d'un Agneau sans défaut et sans tache, le Christ. » On est évidemment incomparablement au-dessus du sacrifice réalisé par Moïse qui prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : « Voici le sang de l'alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous ».
Toute l'histoire Sainte est ici réassumée par le Christ. C'est bien dans le cadre de cette histoire sainte que le sacrifice du Christ devient Nouvelle Alliance. L'ancien rite rappelait qu'il fallait quitter une terre d'esclavage, de péché, d'idolâtrie, de mort, Par l’Eucharistie nous acceptons que Dieu entre dans notre vie de richesses et de faiblesses pour que nous vivions de la vie de Dieu !
En vivant la messe l'Eglise anticipe sacramentellement le banquet céleste des noces de tous les rachetés, heureux avec l'Agneau de Dieu, qui s’est offert « une fois pour toutes » (Hébreux 9,12) sur l'autel de la croix pour notre Salut.
Par l'Eucharistie, sa bonté, son amour, sa justice viennent en nous, pour nous fortifier et consoler. Ainsi l’Eglise tient bon en annonçant la croix et la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne (1 Corinthiens 11, 26)
Les pères du concile Vatican II, se référant à la grande théologie de l'histoire de Saint-Augustin dans son ouvrage « la Cité de Dieu » écrivent ainsi : « La vertu du Seigneur ressuscité est la force de l'Eglise pour lui permettre de vaincre dans la patience et la charité les afflictions et les difficultés qui viennent à la fois du dehors et du dedans, et de révéler au milieu du monde le mystère du Seigneur, encore enveloppé d'ombre, jusqu'au jour où finalement, il éclatera en pleine lumière». (Lumen Gencium - Chapitre I, n°8)
Dieu s'est choisi le peuple d'Israël pour qu’il le connaisse en vérité et le serve dans la sainteté, il a fait alliance avec lui, mais tout cela n'était que préparation à l'Alliance Nouvelle et parfaite. Auprès d’un peuple race élue, sacerdoce royal, nation sainte, Eglise du Christ qui reçoit le Christ lui-même dans l’Eucharistie.
Au fil de l'histoire les saints nous ont donné l'exemple de leur grand amour pour Jésus Eucharistie ! Saint Louis-Marie Grignion de Montfort tenait à faire une demi-heure d'action de grâce après avoir célébré la messe ; sainte Imelda est partie au ciel après sa première communion ; Sainte Alexandrina Da Costa, béatifié par le pape Jean-Paul II le 25 avril 2004 à Rome est un exemple d'amour envers Jésus Eucharistie.
Le Seigneur lui disait en 1940 que la paix viendrait mais au prix de beaucoup de sang. Elle se sentait alors appelée à réparer par sa prière, une vie sainte et l'offrande de ses épreuves, les profanations eucharistique et l'abandon où le Seigneur que le Seigneur connaît de la part de ses créatures.
Elle a connu les ténèbres spirituelles. Elle a connu elle aussi le jeûne total du 13 avril 1942 à sa mort en 1955, soit 12 années pendant lesquelles Alexandrina ne vécu que de l'Eucharistie. On a vérifié son jeûne et anurie (absence d'urine) pendant 40 jours de surveillance constante dans un hôpital.
Aucune simulation ne fut constatée et Jésus lui dit un jour en 1954 :
« Ma fille, je t'ai placée dans le monde et je fais en sorte que tu vives uniquement de Moi pour prouver au monde ce que peut l'Eucharistie, ce qu'est ma Vie dans les âmes : lumière et salut pour l'humanité. »
Deux mots sur la sainteté chez les enfants, cette fois aux Philippines où l'Eglise se réjouit de l'ouverture du procès de béatification de Niña Ruiz Abad (1979-1993) Cette jeune future sainte a été profondément attachée à l'Eucharistie et dès son plus jeune âge, elle fait tout son possible pour donner des chapelets autour d'elle à l'école et dans son quartier, des Bible et des livres de prière. Une foi inébranlable l'animait, même si elle commençait à ressentir les effets d'une maladie cardiaque qui l'emporta en 1993, donc à l’âge de 14 ans.
Quant à la Vierge Marie, elle nous demande de faire refleurir partout le culte de l'adoration, de la réparation et de l'amour envers la très sainte Eucharistie.
Nous exposerons tout à l’heure le Saint sacrement et nous ferons notre procession habituelle ; au quotidien demandons la grâce pour que Jésus Eucharistie deviennent vraiment le centre de notre prière et le centre de toute notre vie pour que soit nourrit la faim de nos cœurs.
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