Par l'ensemble Organum
Tiré du psaume 75, le court texte « Terra tremuit », chanté à l’Offertoire de la messe de Pâques, fait allusion au tremblement de terre qui accompagna la mort de Jésus et qui reviendra annoncer le Jugement dernier.
Pour télécharger le chant : Terra_Tremuit.mp3 (9,2 Mo)
Paroles
Notus in Judea Deus in Israel magnum nomen eius, alleluia
dum resurgeret in iudicio Deus, alleluia.
Et factus est in pace locus eius et habitatio eius in Sion, alleluia
dum resurgeret in iudicio Deus, alleluia.
Ibi confregit cornua arcum, scutum, gladium et bellum, iluminans tu mirabiliter a montibus aeternis, alleluia.
Lectures : https://www.aelf.org/2024-03-29/romain/messe
Vous parlerez par votre vie !
Nous avons vu hier que le lavement des pieds, c’est un exemple que je vous ai donné selon les paroles même de Jésus.
Jésus a voulu nous dire :
« prenez ma vie, ce que j'ai dit est-ce que j'ai fait, toute ma vie jusqu'à ma mort, comme modèle et nourriture pour vous. C'est désormais votre vie. »
« Vous ferez même des choses plus grandes encore ! »
Ainsi dit-il aussi :
« Vous serez sel de la terre »,
autrement dit : vous parlerez par votre vie.
Nous avons entendu dans la première lecture au sujet du serviteur souffrant, combien Jésus va être le vainqueur, triomphant maintenant dans la gloire du ciel. « Il réussira ». dit Isaïe, littéralement « il obtiendra un plein succès » « il montera, il s’élèvera, il sera exalté (52,13) il verra la lumière. » (53,10-11) Tout cela, il l’acceptera par amour pour les multitudes et nous savons qu’il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.
Sur le bois de la croix, Jésus meurt parce qu'il donne sa vie.
Il donne sa vie par amour. Jésus est devenu uniquement l'homme de douleur. Il n'a plus l'aspect d'un homme ! C'est toute la partie centrale de la première lecture.
Nous ne la lisons pas par plaisir de lire des propos terribles, nous la lisons en accueillant l'amour qui va nous éviter d'entrer dans le non-amour.
Marie était debout au pied de la croix, sans un murmure, elle s’est unie à la souffrance de Jésus en sachant très bien que c’était nos douleurs il était chargé.
Et « qu’il fallait que le Christ souffrit tout cela pour entrer dans sa Gloire » et pour nous y préparer une place. Notre attitude sera un immense merci à l'homme de douleur qui n'avait plus l'aspect d'un homme. Écrasé sous le poids de la souffrance, cruellement battu, méprisé, humilié, il a souffert sans une plainte.
La douceur du petit agneau a vaincu la mort et le péché !
Par un tel amour, le royaume de l'ennemi est brisé même s’il ne pensait pas que Jésus ferait tout cela pour nous. Nous nous rappelons la Parole :
« Es-tu venu pour nous perdre ? »
Et oui, Il s'est dépouillé jusqu'à la mort, compté avec les pécheurs mais les propos positifs réapparaissent à la fin de ce chant du serviteur souffrant : il portait le péché des multitudes et il intercédait pour les pécheurs.
Dans notre vallée de larmes, tout comme Marie était au pied de la croix, nous la trouverons toujours prête à nous soutenir dans nos « oui » du quotidien.
Le plus difficile sera peut-être d'apprendre à nous taire. Si quelqu'un souffre et se plaint toujours il vient un moment où on a du mal à l’écouter et puis si nous voulons offrir nos épreuves, « ce que donne ta main droite que ta main gauche l'ignore. » Ce sera prendre modèle sur Saint Paul, « J'offre mes souffrances pour ce qui manque à la passion du Christ. ».
Jésus nous a donné l'exemple d'une telle générosité. La Parole faite chair, Jésus, se fait silence sur la croix… c'est le suprême témoignage au vouloir du Père De son silence, est née sa dernière parole qui est parole de pardon pour tous dans son complet abandon au Père.
« Père pardonne-leur... entre tes mains je remets mon esprit. » Alors encore une fois, sachons faire silence au dedans de nous pour n'écouter que sa divine Parole.
Nous serons de plus en plus confrontés à la critique, aux calomnies, puisque nous sommes dans un temps où la foi recule vite et en même temps beaucoup plus d’adultes demandent les sacrements du baptême et de la confirmation.
Ne jugeons personne et nous parlerons par notre vie et nous obtiendrons que l'amour triomphe.
Si je reprends les paroles des Pères de l'Église :
« tu reconnaîtras toujours l'homme brisé au pied de la croix ».
Et encore « La croix et le lieu de la plus grande espérance parce qu'elle est le lieu de la plus grande pauvreté. »
En effet, tout Fils qu'il était, « le Christ m'a aimé et il s'est livré pour moi » Regarder Jésus dans sa passion c’est apprendre à ne pas pécher et c’est le soulager pour toutes les âmes ingrates.
C’est vivre la solidarité de tout le corps mystique afin de faire bloc contre le mal et malheureusement ce qui a été fait est insuffisant.
Je termine sur une pière de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus :
« Jésus, mon seul Amour, au pied de Ton calvaire, que j’aime, chaque soir, à Te jeter des fleurs ! En effeuillant pour Toi la rose printanière, je voudrais essuyer tes pleurs ! Jeter des fleurs, T’offrir en prémices les plus légers soupirs, les plus grandes douleurs ».
Amen
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