Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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HOMELIE ANNEE B 2020/2021

Dimanche 27 juin 2021.

13ème dimanche du temps ordinaire


Jésus saisit la main de l’enfant et lui dit : lève-toi !

Dimanche dernier l'Évangile nous a rappelé que Dieu a mis des limites à la mer cela signifie symboliquement que la mort a aussi ses limites et qu'elle sera vaincue. Dieu n'a pas fait la mort, « Dieu ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants » Livre de la Sagesse.

Face à la mort de son ami Lazare nous lisons en Jean 11,35 : « et Jésus pleura » !

Dieu n’a créé que la vie et nous savons que tout être dépend d'un autre ce qui nous ramène à Dieu, acte premier, qui seul peut dire : « je suis la Vie ».

Paul VI à Manille parlait de Jésus-Christ « Maître et Rédempteur de l'humanité, il est né, il est mort, il est ressuscité pour nous. Il est le centre de l'histoire du monde, il nous connaît, nous aime, il est le principe et la fin, l'alpha et l'oméga, le roi du monde nouveau, explication mystérieuse et ultime de l'histoire humaine et de notre destinée ! »

Seigneur merci pour la vie !
« Je t'exalte Seigneur car tu m'as relevé aussi, que mon cœur ne se taise pas pour qu'il te rende grâce sans fin ! »

Sois loué Seigneur car tu as guéri et relevé cette pauvre femme qui était malade, mais remplie de foi et d’humilité !
A cause de pertes de sang elle devait se tenir à l'écart puisque son état la déclarait « impure. » La culture juive établissait ainsi une protection, seulement voilà, cela faisait 12 ans qu'elle souffrait d’isolement.
De nombreux médecins ont essayé de la guérir en lui prenant tous ses biens mais son état avait plutôt empiré.
Or cette femme va entendre parler de Jésus et aussitôt elle eut foi en lui.
Elle se dit qu’il lui faut réussir à toucher seulement son vêtement, et elle sera sauvée. Se sachant impure elle ne va pas toucher l'épaule de Jésus, non, elle touche bien humblement la partie du manteau qui traîne au sol, sur les ordures ou la poussière et Jésus sent immédiatement qu’une force est sortie de lui.
Cette femme s'est considérée comme poussière et Dieu a entendu sa détresse !
« Qui m'a touché pour obtenir un miracle ?» Jésus le demande : «qui a touché mes vêtements » (en Saint-Marc) et les disciples lui répondent qu’avec cette foule, il n’est pas étonnant que Jésus soit touché et même bousculé, mais Jésus ne les écoute pas.
Il regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. « Qui m’a touché ? » Jésus a senti qu’un pouvoir miraculeux était sorti de lui parce qu’un saint cœur l’avait demandé avec FOI. Mais quel est ce cœur ?
Jésus attend un témoignage de la part d’une femme qui était déshonorée par son état et que la maladie avait rendue vieille avant l'âge.
En effet sa force s'en est allée avec ce flux inguérissable.
J’insiste sur le fait que Jésus attend d’elle un témoignage. C’est à réfléchir dans la mesure où parfois nous hésiterions à prendre la Parole, surtout en faveur du Seigneur.

Psaume 29 : « Seigneur, je t’exalte parce que vraiment tu m’as fait revivre... que mon cœur ne se taise pas !» Le psalmiste proclame son action de grâce !

Je reviens au début de cet Evangile :
Jésus enseignait au bord de la mer et une grande foule l'écoutait c’est alors qu’un des chefs de synagogue nommé Jaïre vient tomber à ses pieds pour le supplier instamment en lui disant : « ma fille encore si jeune est à la dernière extrémité. »
Jésus stoppe son enseignement afin de rejoindre l’enfant.
Selon la foi de Jaïre, si Jésus impose les mains à sa fille, elle va être sauvée et elle vivra. Or, terrible nouvelle, avant qu'ils n'arrivent sur place un de ses serviteurs les a déjà rejoints pour annoncer que sa fille est morte donc inutile d'importuner le Maître davantage.
Le père est là comme s’il avait reçu un coup mais Jésus pose sa main sur ses épaules : « ne crains pas, crois seulement. » Aie la FOI !
Il pouvait avoir en tête la foi de la femme guérie devant lui !
Quand le groupe arrive les femmes chantent déjà les lamentations.
Jésus entre avec Pierre Jacques et Jean ; il demande aux pleureuses d'arrêter tous les bruits habituels de battements de main, de tambourins et de lamentations.
« Taisez-vous dit Jésus il ne faut pas pleurer la fillette n'est pas morte, elle dort. »
Alors les femmes poussent des cris plus fort pour montrer qu'elle est bien morte. C’est intéressant, elle n’est pas dans le comas !
Jésus répète : « taisez-vous » mais comme on se moquait de lui dit Saint Marc, alors il met tout le monde dehors ! sauf les trois disciples habituels, Pierre, Jacques et Jean, ainsi que les parents.
Jésus n’aime pas le manque de foi. Pensons à Nazareth où il ne fit aucun miracle à cause de leur manque de foi !
C’est devant ce petit groupe que Jésus saisit la main de l'enfant et lui dit : « Talitha koum » ce qui signifie « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher, elle avait 12 ans.

Teresita avait 10 ans quand elle a quitté ce monde à cause d’une tumeur cérébrale. Clémence en avait douze ? Elle avait une trisomie treize ; dans le Ciel, elles ne sont plus malades et elles sont très belles.

Vous auriez d’autres noms...

Combien d'autres que Jésus n’a pas ramenées à cette vie !
Mais Jésus nous a laissé ce fabuleux message de paix et de sécurité.
Il est capable d'avoir pitié, il l’a montré !

Il a pleuré la mort de son ami Lazare et il est assez puissant pour vaincre définitivement la mort à la fin des temps.

Amen.


Contact : Père Bernard Fort. Adresse de courriel : nd point dabet arobase orange point fr. téléphone : 05 59 65 13 47 .