Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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Second dimanche de Carême

Dimanche 25 février 2024

« Seigneur, il est bon que nous soyons ici » Mathieu 17,4.

Chance d’avoir la messe, d’être en temps de paix, de pouvoir intercéder pour tant de douleurs dans notre monde...

Saint-Marc : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici, dressons 3 tentes ! »

Jésus en effet, a pris avec lui seulement Pierre Jacques et Jean et il s'empresse de rejoindre le sommet d'une haute montagne ; pas de discours, on ne traîne pas et une fois arrivés, il fut transfiguré devant eux.

Nous imaginons l'étonnement des trois disciples qui étaient habitués à voir Jésus sous un aspect très humble. Ils ne connaissaient que la simplicité de son humanité quotidienne, mangeant, dormant comme eux.

Face à Jésus transfiguré, ils sont entrés dans un émerveillement difficile à imaginer car nous ne voyons pas mais eux ont vu ses vêtements devenir resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.

dessin représentant la Transfiguration

L'Évangile parle aussi d'une crainte immense qui se traduit par une grande frayeur. En même temps Pierre sent qu'il faudrait que ce moment dure longtemps aussi il propose d'élever trois tentes, une pour Jésus, une pour Moïse et une pour Élie Il faut se rappeler que les disciples sont sous le choc de l'annonce faite par Jésus lui-même, de sa passion et de sa mort qui approchent.

Jésus sait que le scandale de sa croix va déstabiliser ses disciples comme le seront les disciples d'Emmaüs, écrasés par ce qui s'est passé : « nous croyions que c'était lui le Messie mais hélas ! ».

Pour les fortifier face à ce qui les va arriver, Jésus leur montre sa gloire, la gloire qui l’attend après sa résurrection.
Il faut que les disciples comprennent que sa mort est un passage. C’est Saint-Jean qui va profiter le mieux de cette révélation puisque dès le matin de Pâques, comme il le dit lui-même dans son évangile :
« il vit et il crut ».

Les deux colonnes de l'Ancien testament sont aux côtés de Jésus puisque Jésus éclaire et accomplit les enseignements de l'Ancien testament :
Moïse est dépositaire de la Torah et Élie représente le courant prophétique. Jésus parachève l'histoire du salut et comme pour son baptême par Jean-Baptiste, Dieu lui-même authentifie l'identité divine de Jésus. (Marc1,11).
La nuée indique la présence de Dieu et de la nuée on entend : « Celui-ci est mon fils bien-aimé écoutez-le. » et l’apparition se termine ainsi.

Ces dernières paroles sont aussi celles de Marie car la Mère de Jésus dit aux servants de Cana : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le, écoutez-le ».

Que demeure en nous cette parole : « Ecoutez-le », parole donnée par le Père Comme quelqu’un nous le fait remarquer, il existe les écoutes passives dans la mesure où l'interlocuteur n'écoute que lui donc il n’y a pas de place pour moi, je n'ai plus qu'à écouter, ou seulement entendre !

Le Seigneur attend de nous une écoute active, dans la mesure où je vais vraiment y mettre toute mon attention.

Seigneur, je cherche à comprendre ce que tu me dis, d’autant plus que j'étais à l'opposé de ce que tu me dis !

J’écoute activement ! car je suis d'accord pour être entraîné dans le bon sens, celui que Dieu veut pour moi, celui qui me convient et par lequel je vais progresser et ainsi que le souhaite Marie notre Mère, « faites tout ce qu'il vous dira. »

Pape Benoît XVI disait que « Tout notre être, notre vie, notre cœur doivent être fixés sur Dieu, sur ce point dont nous ne devons pas nous détacher.
Et cela se réalise, se renforce jour après jour, même à travers de brèves prières dans lesquelles nous vivons notre lien avec Dieu, nous devenons toujours plus hommes de Dieu, vivant de sa communion. Alors nous pourrons mieux parler de Dieu et conduire à lui.
»

Nous en revenons à la question de l’oraison, par laquelle chacun s'efforce de rejoindre le lieu secret du cœur ou Dieu habite. Savoir se tenir en présence de Dieu ; dressons ici trois tentes ! C'est tous les jours qu'il faut le faire pour accueillir le silence de Dieu.

Ce n'est d'ailleurs pas totalement du silence puisque l'Esprit nous parle même si nous ne voyons pas la nuée, nous n'entendons pas la voix du Père mais nous nous laissons former par l'Esprit Saint qui aime le silence.

Ce n'est pas une méditation, c'est s'en remettre à lui 10, 15 minutes ou plus. Sainte-Thérèse disait : « Pour moi la prière, c'est l'élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin, c'est quelque chose de grand et de surnaturel, qui me dilate de l'âme et m’unit à Jésus ».

Amen


Contact : Père Bernard Fort. Adresse de courriel : contact arobase paroisse-puyoo point fr. 
téléphone : 05 59 65 13 47 .

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