Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

Accueil

Homelies


Dimanche 23 mars 2025

Année C ; troisième dimanche du Carême

Textes du jour : https://www.aelf.org/2025-03-23/romain/messe


Rappelons le 1er dimanche de Carême : « Mon père était un araméen errant,nomade, qui descendit en Égypte. Il y vécu en immigré avec son petit clan. C'est là qu'il est devenu une grande nation puissante et nombreuse.

Les Égyptiens nous ont maltraités et réduitsà la pauvreté, ils nous ont imposé un dur esclavage. Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères. Il a entendu notre voix, il a vu que nous étions dans la misère, la peine et l'oppression. » Deutéronome 26, 5- 7 Dieu a entendu, comme nous le redit aujourd’hui le livre de l'Exode.

Si nous remontons un peu dans le temps, Moïse s'était enfui pour échapper aux poursuites après avoir tué un Égyptien qui maltraitait un hébreu ; ce jour-là Moïse prenait conscience du malheur de ses compatriotes.

Moïse était devenu berger de son beau-père Jéthro prêtre de Madiane. Celui-ci avait en effet sept filles qui étaient venues puiser et remplir les auges pour abreuver le petit bétail de leur père. (Exode 2,16) Des bergers les avaient chassées mais Moïse était venu à leur secours et il avait abreuvé le troupeau.

C'est comme cela que les filles étaient rentrées plus tôt que d'habitude ; leur père leur demanda d'inviter cet homme qui finalement épousa l'une de ses filles appelée Cippora. Aujourd'hui, à la montagne de Dieu, à l’Horeb, encore appelé Sinaï, l'ange du Seigneur intervient pour dire à Moïse que lui aussi a vu et entendu son peuple.

En effet, au cours de cette longue période nous lisons que les israélites gémissaient de leur servitude. Ils crièrent et leur appel à l'aide monta vers Dieu.
Du fond de leur servitude Dieu entendit leur gémissement et il le fait savoir à Moïse à travers ce buisson qui brûlait sans se consumer !
Le Seigneur vit que Moïse avait fait un détour pour mieux comprendre cette chose extraordinaire. Si Dieu pouvait voir et entendre tout son peuple, en ces moments-là il pouvait voir Moïse et lui affirmer combien il est proche.
Pour la première fois l'humanité découvrait qu'elle était aimée de Dieu ! Personne au monde à cette époque n'avait réalisé cette proximité de Dieu mais la Révélation va construire la foi d'Israël puis la notre.

Moïse reçut la mission d'aller parler au peuple de la part de Dieu « mon peuple qui est en Égypte dit Dieu » découvrait qu'il était aimé de Dieu.

« Oui j'ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte et j'ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. » Dieu a vu et Dieu est rempli de compassion. Il s’agissait bien de la présence de Dieu le Tout Autre qui tient de lui-même sa propre existence : mon nom est « Je suis » et « le lieu où tu te tiens est une terre sainte. »

Ailleurs en Juges 13,18 Dieu dit à Manoach et sa femme : « pourquoi me demandes-tu mon Nom, il est mystérieux - merveilleux ».

Dieu a vu et il s’est rendu proche : « Je suis descendu pour délivrer mon peuple de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays ruisselantde lait et de miel. »

Dieu a vu les galiléens se faire massacrer alors qu'ils étaient en prière, leur sang se mêlant à celui des sacrifices qu'ils offraient.

Dieu a vu que 18 personnes furent tuées par la chute de la tour de Siloé.

Dieu a vu et en Jésus il interpelle de façon très sérieuse car il en va de la vie éternelle : « Pensez-vous que ces malheureux étaient plus pécheurs ? »

Jésus dit que non, « pas du tout, mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »

Jésus appelle à la liberté non plus par rapport à l'Égypte mais par rapport à tout ce qui empêche de le mettre lui Dieu à la première place.

Dieu tout proche attend un réponse sincère et totale en vue de notre sainteté alors que nous avons la grâce immense de recevoir Jésus par le sacrement de l'Eucharistie. Les velléités, les demi-vouloirs ne suffisent pas.

Trente ans après les paroles de Jésus pour appeler à la conversion le sang a coulé partout à Jérusalem, le temple et la ville sainte étaient souillés et détruits.

Saint-Luc qui aime à parler du pardon et de la joie dans son Évangile ne peut pas se taire au sujet de la sévérité du Seigneur.

Il y a une patience divine oui, mais la parabole du figuier nous avertit qu'une heure vient où la justice doit parler à son tour et l'arbre est coupé.

Saint Jean-Baptiste l'avait dit le premier :
« Faites de dignes fruits de pénitence car déjà la cognée menace le pied des arbres. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. » Luc 3, 8-9

une hache posée à la séparation d'une branche coupée au sol sur l'herbe

Amen.


Contact : Père Bernard Fort. Adresse de courriel : contact arobase paroisse-puyoo point fr.
téléphone : 05 59 65 13 47 .

Page validée W3C