Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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HOMELIE ANNEE B 2020/2021

1er dimanche de carême.

Dimanche 21 février 2021

« Le désert est beau car il cache un puits »

Nous avons ce passage dans le livre du Petit Prince.

Le désert est beau, oui, et « le puits est profond » disait la samaritaine

En ce nouveau temps de carême nous allons donc redoubler d’efforts pour en retirer l'Eau Vive.

Ne croyons pas que ce fut facile pour Jésus d'être au désert qui plus est en une période froide. L’épreuve du froid et des bêtes sauvages venait s’ajouter à celle du jeûne de 40 jours.

De plus, non seulement Satan surveille sans cesse, comme à son habitude mais il tente réellement Jésus. Nous redisons que le désert cache un trésor qui est la présence active du Saint-Esprit et cette présence est caractérisée par un silence paisible.
Jésus aimait ce silence de solitude pour prier !

Demandons cet amour du silence, surtout que le bruit est souvent porteur de l'esprit du mal. Un sacrifice possible en ce temps de carême sera si besoin, de sacrifier la médisance, car la Parole de Dieu dit « qu’un homme parfait contrôle sa langue »

Le pape Benoît XVI nous invitait lui aussi au silence car le silence est capable de creuser un espace intérieur au plus profond de nous-même et pourquoi cet espace si ce n'est pour un but immense qui est d’y retrouver Dieu.

Ainsi la Parole aura sa demeure en nous et celui qui accueille la Parole portera du fruit en son temps. Le pape Benoît XVI insistait en nous demandant de réapprendre le silence, de trouver l'ouverture pour l'écoute. Cela nous ouvre à l'autre mais surtout à Dieu et puis nous le savons cela nous ouvre également à l’écoute de notre Mère la Vierge Marie.
Elle même a su habiter le silence à un point qui nous dépasse, du fait que le silence est un langage entre l'âme amoureuse et l'Esprit Saint.
On imagine le silence paisible de la maison de Nazareth.

Monseigneur Jean Marie le Gall dit que le silence n'est pas du mutisme, il est la marque du libre oubli de soi en la présence de l'être aimé.

Je m'oublie, j'écoute, je dis à l'autre mon amour en l'écoutant.

C'est pourquoi l'Esprit Saint est silence, silence autant qu’amour.

Si mon âme est silencieuse l’égoïsme laisse la place à l'écoute des autres et de l'Esprit Saint. Or « A celui qui donne il sera donné abondamment ».
L'Esprit Saint nous fascine dans un langage silencieux quand l'arc-en-ciel apparaît dans le ciel. C'est plus qu’un clin d'œil de Dieu. C’est un grand signe !

Dieu dit : « je mets mon arc au-dessus des nuages pour qu'il soit un signe d'alliance. »

C’est un signe silencieux et si Dieu parle d’alliance c'est qu'il dit je vous aime.
Pourtant le mal est encore dans la nature et malheureusement aussi dans le cœur des hommes.
Il y a eu le déluge mais cet enseignement n'a pas suffi.
Comme il est dit par les prophètes, un jour des hommes atteindront la perfection du scandale et de l'abomination dans toutes leurs activités terrestres et donneront de terribles ennuis aux fils de l'Esprit.

Le grain un jour sera séparé de l’ivraîe.

Pour le moment Dieu ne supprime pas le mal d'abord parce qu'il nous aime et patiente et qu’il prend pitié !

Sa patience enseigne mieux que les durs reproches et puis le mal n'est pas supprimé dans la nature parce que nous serions capables de penser que c'est grâce à nous que tout se passe bien et l’homme oublierait Dieu complètement !

Il est bien probable que certains s’étonnent encore au sujet du déluge en demandant à Dieu de détruire le mal, quel qu'il soit.

Dieu pense qu’il nous arriverait de croire que nous sommes les auteurs du bien qui en réalité serait un don de sa part et on ne se souviendrait plus jamais de Dieu. Il y a des inondations et beaucoup de dégâts et des tornades aussi et de plus en plus souvent.

Certains disent que Dieu n'existe pas à cause de tous ces malheurs.

En Maria Valtorta 46) Dieu fait comprendre que nous avons besoin, pauvre fils que nous sommes, de la douleur pour nous rappeler que nous avons un Père.

Tout comme le fils prodigue se rappela qu'il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à nous persuader de notre néant et de notre déraison qui est la cause de tant d'erreurs.

L’homme doit aussi se rappeler de sa méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs ; nous avons besoin enfin de nous rappeler de nos fautes qui sont la cause de punitions que l'homme se donne à lui-même.

Nous retiendrons donc à nouveau que l’on ne dit pas « pourquoi » à Dieu. Et pour finir, soyons attentifs à faire du silence, à éviter le mal pour notre bien et par amour pour Jésus.

Amen


Père Bernard Fort.

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