Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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HOMELIE ANNEE B 2020/2021

Samedi 19 mars 2021

« Jamais homme n’a parlé de la sorte »

Les gardes qui rapportent cette réponse saisissent ou même certainement l’Esprit-Saint leur fait saisir qu’ils étaient face à quelqu’un de complètement exceptionnel !

Ce doit être « le prophète annoncé » comme on le disait dans la foule.

Au pied de la croix le centurion romain sera saisi lui aussi par l’Esprit alors il dit fasciné par Jésus qui meurt dans un grand cri :

« Vraiment cet homme était Fils de Dieu ! »

On dit que Jésus cria le début de « maman. »

Rappelons-nous à Nazareth quand on voulut jeter Jésus du haut de la falaise « et lui passant au milieu d’eux passait son chemin ».

Et là encore personne ne mit la main sur lui.

On ne touche pas au Fils de l’homme ni à ses frères et sœurs par adoption si le Père ne le permet pas !

C’est très important de s’en rappeler ! Et cela doit nous garder confiant !

L’heure n’était pas venue pour Jésus. Pourtant maintenant l’étau se resserre !

Les grand prêtres et les pharisiens ont pensé un moment qu’il allait être facile de faire arrêter Jésus par des gardes.

Ils reviennent bredouilles et convertis comme dans l’histoire de l’Église on a vu des prisonniers qui convertirent leurs gardes parce qu’ils portaient dans leur cœur les paroles de Jésus. Mgr François-Xavier Van Thuan, emprisonné 13 ans pour sa foi.

Revenons aux gardes qui rentrent sans Jésus car disent-ils :

« Jamais homme n’a parlé de la sorte ».

Les grands prêtres et les pharisiens crient contre les gardes. La haine contre Jésus leur enlève tout discernement !

A notre niveau nous ferons attention à rester calme si l’on vient nous dire quelques vérités.

Maintenant je propose de méditer en ce samedi sur la souffrance de Marie à compter du vendredi soir.

On nous dit brièvement que Marie et tout le groupe rentra empressé, à cause du Sabbat qui allait commencer.

Toute la journée la foule fut lâche, tellement nombreuse contre un si petit groupe, car Marie aussi reçu tout le répertoire des insultes !

Pourtant son fils Jésus n’avait été que bonté. S'il avait faim il mangeait des mûres sauvages et glanait du blé des champs comme le Lévitique le permet. Comme les oiseaux il ne possédait rien.

« Le Fils de l’homme n’a pas de pierre où reposer la tête »

Il dormait parfois dans l'herbe des champs avec le firmament au-dessus de lui, ou bien chez une bonne âme ainsi que ses disciples.
Quand arriva le vendredi saint, « c'était nos péchés qu'il portait, nos douleurs donc il était chargé ».

Marie est restée debout, même au pied de la croix par contre après la douleur du Calvaire il y a eu pour elle un second Calvaire auquel nous ne pensons pas bien souvent. Son second Calvaire c’est d'avoir dû quitter le jardin au tombeau neuf pour revenir parmi les hommes . On l’a arrachée de là, comme quoi parfois on croit bien faire alors qu’on ajoute de la souffrance. Marie pleurait contre la pierre du tombeau.

Déjà ne plus voir son fils était une immense souffrance.

Mais elle serait restée là à pleurer au milieu des plantes et des oiseaux parce que ce jardin n’avait aucune traces de meurtre.

Les plantes continuaient à fleurir en rendant gloire à Dieu. Les oiseaux on le sait, chantent gratuitement pour Dieu.

La paix de ce jardin aurait donné du répit aux tourments que connaissait Marie mais dans leur pitié les hommes ont été cruel en arrachant Marie à ce lieu.

On imagine bien qu’en rentrant au Cénacle Marie trouva sans cesse des traces de la terrible journée.
Que ce soit les traces de pas, les objets perdus ou encore des morceaux de tissu laissés par une foule qui se pressait.
Il y avait en plus des pierres et des bâtons et Marie savait à quoi ils avaient servi et certains avaient sûrement encore des traces de sang ! Une fois au Cénacle Marie aurait voulu entrer dans la pièce de la Cène, la pièce du dernier repas où après des paroles de Paix, Jésus sortit pour aller à la rencontre de la mort !

Y avait-il encore une odeur ou un cheveu de son Jésus vivant après l'odeur de son corps martyrisé ?
Même Jean ne lui ouvrit pas !

Tous crurent bien faire en l'emmenant se reposer dans une pièce préparée pour elle.
Quelle douleur chez notre Mère !

Il est bon le samedi, de méditer l'heure de la désolation de la Mère, en particulier dans la nuit du vendredi au samedi.

Marie et son groupe rentrèrent à la maison... c'est vite écrit mais combien de souffrances à cause du péché de nous tous !?

Souffrances pour lui qui prit nos infirmités et se chargea de nos maladies, souffrances pour sa Mère à qui il nous a confiés.

Amen


Contact : Père Bernard Fort. Adresse de courriel : nd point dabet arobase orange point fr. téléphone : 05 59 65 13 47 .