Le but de l’imposition des cendres vécue mercredi dernier, n'est pas de nous humilier gratuitement mais de stimuler notre désir de conversion : l'ascèse nous rappelle que nous ne sommes rien sans Dieu, tandis que celui qui est repu peut l'oublier et s'attiédir. Revenons à Dieu, source de la vie et de toute bénédiction !
Nous allons vivre un bon Carême en nous mettant à l'écoute du désir de Jésus sur moi, sur chacun. Viens Esprit-Saint, me montrer ce qu'il est important que je fasse.
Les sacrifices de carême signifient que nous voulons mettre plus de sacré dans notre vie et la Parole de Dieu en fait vraiment partie. Nous gagnerons à faire plus de lecture biblique, plus de lectio divina.
Le jeûne en général doit nous rappeler si besoin l’importance du jeûne avant la messe : rien dans la bouche une heure avant la messe.
Cet effort m'aide à recentrer mon amour envers Jésus Eucharistie et plus largement les jeûnes de Carême sont pédagogiques et efficaces pour raviver notre foi espérance et charité.
Avant de m'imposer tel ou tel effort de carême, le premier effort pourrait bien être d’accepter l'humble quotidien tel qu'il se présente.
Les contrariétés ou même la croix viennent souvent se planter dans notre vie ! Rappelons-nous que Jésus a aimé sa croix pour le salut des âmes.
Essayons grâce à Dieu, de regarder vers le but et non pas le poids de la croix.
Les jeûnes ne vont pas forcément s'imposer à nous aussi je vais devoir m'organiser pour les inclure dans mon temps de carême.
Vous savez que l'Eglise prévoit deux jours de jeûne qui sont le mercredi des Cendres et le vendredi saint. Il faut y ajouter d’autres efforts de jeûne, principalement les vendredis.
Quel est le jeûne qui plaît au Seigneur ? Moins de nourriture oui et surtout convertir notre cœur Seigneur.
Je le fais pour toi Seigneur qui a jeûné pour moi, je le fais pour celui qui ne mange pas de la journée, car c’est le cas d’une multitude !
Le jeûne dit le Seigneur ce n'est pas de courber la tête comme un roseau poussé par le vent. Quand bien même nous dormirions sur le sac et la cendre le jeûne qui plaît au Seigneur c'est de faire tomber les chaînes injustes, de délier les attaches du joug, de rendre la liberté aux opprimés, de briser tous les jougs.
Nous allons voir comment faire pour mieux partager notre pain, pour couvrir celui que nous voyons sans vêtement et en général, à ne pas nous dérober à notre semblable.
Ce sera à chacun de se laisser guider pour que l'Esprit Saint prenne toute la place en nous et pour que sa gloire rayonne et pour cela, « Convertissez-vous et croyez à l'Évangile ».
Je recherche Dieu, très bien sauf que je me trouve face à moi-même et je réalise que je suis mon premier obstacle à cause des convoitises de la chair et de l'esprit et j'ai un second ennemi, le même que celui de Jésus, c'est le tentateur.
Est-ce que Dieu m’éprouve ?
En Saint-Jacques 1,13 nous lisons que Dieu permet l’épreuve de la tentation, car « notre progrès se réalise par notre épreuve. »
https://www.aelf.org/bible/Jc/1
L’homme gagne en mérite du moins quand il mène le combat avec succès, ce qui ne fut pas le cas au commencement, en Gn 3,3.
Exode 16, 4 :
« Yahvé dit à Moïse : je vais faire pleuvoir pour vous du pain du haut du ciel. Les gens sortiront et recueilleront chaque jour leur ration du jour ; je veux ainsi les mettre à l'épreuve pour voir s'il marcheront selon ma loi ou non. »
Dieu met l'homme à l'épreuve mais ne le sollicite pas au mal. Nous ne pouvons pas vaincre sans avoir combattu et Dieu qui est fidèle, ne permet pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces ; mais avec la tentation il vous donnera le moyen d'en sortir et la force de la supporter.
Mieux que cela, c’est nous qui étions tentés en lui au désert, puisque le Christ tenait de nous sa chair, pour nous donner le salut ; St Augustin : « il tenait de toi la mort, pour te donner la vie : il tenait de toi les outrages, pour te donner les honneurs ; donc il tenait de toi la tentation, pour te donner la victoire. »
Si c’est en lui que nous sommes tentés, c’est en lui que nous dominons le diable. Nous remarquons que le Christ a été tenté, remarquons bien qu’il a vaincu, et alors reconnaissons que c’est nous qui sommes vainqueurs en lui !
Malheureusement beaucoup sont dans la tiédeur spirituelle et bien, en ce qui nous concerne ne manquons pas de mener à bien notre temps de carême.
La prière nous conduira au sacrement de paix intérieure pour ouvrir tout grand la porte au Christ qui nous aime, nous semonce et nous corrige. Allons dit Dieu, un peu d'ardeur et repens-toi ! C’est à nous d'ouvrir pour siéger un jour avec les vainqueurs ! Les temps sont accomplis :
« le règne de Dieu est tout proche».
Amen
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