Textes du jour : https://www.aelf.org/2024-06-16/romain/messe
Ce dimanche nous sommes au milieu des paraboles, paraboles de l'aigle au début du même chapitre du livre d’Ezékiel, parabole du cèdre, de l'arbre élevé, de l'arbre renversé, et ensuite dans l'évangile selon Saint-Marc nous avons deux paraboles pour dire le royaume de Dieu :
parabole de la semence mise en terre et parabole de la graine de moutarde. Revenons à la première lecture tirée du livre d'Ézéchiel qui avait annoncé le siège de Jérusalem avec la vision des péchés de Jérusalem et du châtiment, faute de conversion ! Alors eut lieu l’exil à Babylone et tout semblait perdu !
Il a fallu quitter la terre qui était le signe concret de la bénédiction de Dieu ! Ensuite est enfin arrivé le moment où Ézéchiel parle de la fin de l'exil et de la restauration de la monarchie.
Ézéchiel le fait par la parabole du Cèdre, cet arbre étant le symbole de la dynastie royale. « À la cime du grand cèdre, dit Dieu, je prendrai une tige que je planterai moi-même. »
Dans le passage d'évangile lu aujourd’hui, nous voyons que Jésus aime les paraboles comme dans le livre d'Ézéchiel.
Nous pouvons faire une comparaison avec le semeur sorti pour semer. Jésus s’est fait homme pour être la Bonne Nouvelle du royaume.
Bienheureux celui qui est accueillant comme la bonne terre et non comme un chemin pierreux qui se fait très vite voler ses graines ou encore bienheureux celui qui sait confier à Dieu ses soucis :
« Seigneur c’est à toi d’y penser ! »
Ainsi Dieu nous affirme que c'est lui qui va faire et que nous devons espérer quitte à prier plus si nous manquons de confiance en lui.
Première lecture, le peuple était infidèle alors c'est Dieu qui a renversé l'arbre élevé ; le peuple refusait la conversion alors c'est Dieu qui a fait sécher l’arbre vert.
Il s’agit là de la chute de Jérusalem !
Après l’épreuve, l'espérance a repris le dessus surtout que Dieu a fait des promesses par Ézéchiel et Dieu soit loué, d’autres bonnes promesses vont se réaliser, merci Seigneur !
Après l'exil Dieu dit : « Je relève l'arbre renversé, je fais reverdir l'arbre sec, je suis le Seigneur, j'ai parlé, je le ferai. »
Faisons à nouveau un rapprochement avec la première parabole propre à l'Évangile selon saint Marc : il s'agit de la parabole de la terre qui d'elle-même produit du fruit. Ce n'est pas la parabole de la semence qui pousse toute seule parce que l'insistance porte sur le fait que la terre est productive.
« D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. » (verset 28) Si la semence germe et grandit, c'est en raison de la bonne qualité de la terre. La terre déploie son énergie. Jésus nous dit par là toute l'importance de la bonne terre autrement dit « sans toi Seigneur je ne peux rien faire »
La plante est destinée à grandir sans que le travail humain ne soit nécessaire !
Dans la parabole des semailles, Jésus souligne encore que c'est grâce à la bonne terre que les grains vont produire 30, 60 ou 100 pour un.
Tout dépend de Dieu ! et ceux qui reçoivent dans la bonne terre sont ceux qui entendent la parole, qui l’accueillent et alors ils portent du fruit.
Nous méditions dimanche dernier sur ce bon accueil de la Parole, quand Jésus disait : qui sont ma mère et mes frères ? et promenant son regard sur ceux qui étaient attentifs autour de lui : « voici ma mère et mes frères et mes sœurs. »
Il s'agit de ceux qui font la volonté de Dieu. Donc, Dieu est capable de prendre une tige au sommet de la ramure du Grand Cèdre pour la planter sur une montagne très élevée c'est-à-dire sur la haute montagne d'Israël.
Il est question deux fois de « haute montagne » là où fut rebâtie Jérusalem. De tout temps, Dieu est prêt à porter secours à la faiblesse humaine par sa puissance divine nous verrons cela avec la seconde Préface des dimanches.
Le plus grand secours que Dieu ait porté à l'homme dans toute l'histoire de l'humanité c'est qu’il est venu prendre notre condition humaine pour nous dire le Royaume par les paraboles.
Notre existence périssable dont parle Saint-Paul est passage vers le salut justement grâce au Christ. Avec Saint-Paul nous demandons à Dieu d'avoir en nous cet ardent désir qui nous tire en avant afin que grandissent encore les longues branches qui rassembleront au maximum les oiseaux du ciel.
Amen.
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