Textes du jour : https://www.aelf.org/2024-09-15/romain/messe
Le texte de la première lecture fut composée pendant l'exil à Babylone au VIe siècle avant Jésus-Christ. Isaïe donnait un sens à la souffrance des exilés en rappelant à cette communauté sa mission de serviteur.
Le peuple était confronté à la persécution « Nous étions assis et nous pleurions » dit le psaume 136 "et on nous demandait de chanter quelques chants de Sion, des chants de notre terre natale, des chants de Jérusalem".
Comment pourrions-nous chanter ainsi sur une terre étrangère !? : « Si je t'oublie Jérusalem que ma main droite m'oublie ! »
C'est la réponse de l'exilé.
Pourtant il fallait tenir le cap de la fidélité à Dieu pour collaborer au plan de salut. Cet appel aucourage est exprimé ainsi par le Prophète : « Rendre sa face durecomme pierre. »
Il est évident que si le texte est bien adapté pour exprimer la vie des exilés à Babylone, il l’est bien plus encore quand il s’agit de la Passion de Jésus.
Lui-même va porter toute souffrance en tant que Serviteur souffrant. Isaïe dit déjà : « J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. »
Le texte prophétise très bien ce qui va concerner Jésus.
« Je n'ai pas caché ma face devant les outrages. »
Nous pensons aussi en ce jour à Notre Dame des douleurs, la Vierge Marie, honorée ainsi le 15 septembre ; par ailleurs nous sommes en communion avec ceux qui sont en pèlerinage à Lourdes.
Rappelons-nous Bernadette vivant à la grotte les mystères douloureux.
C'était bien de cela qu'il s'agissait quand il fallait trouver de l'eau au milieu de la boue et quand elle a dû manger de l'herbe en proclamation de la nécessité de faire pénitence. Cette herbe était-elle propre !?
En tout cas Bernadette s'était mis involontairement de la boue sur la figure, ce qu'il lui va lui une gifle de cette femme qui ne comprenait plus ! Dans quelle direction Marie voulait-elle mener son peuple ?
Était-ce finalement Marie qui demandait : « pénitence, pénitence, pénitence. » comme le proclamaitBernadette ?
La gifle l’a laissée impassible et elle remerciait Dieu et pour cela et pour toutes ses épreuves et même pour sa mauvaise condition physique.
Bravo à Bernadette, comme le dit l’Écriture, « c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu ma face durecomme pierre. »
Ceux qui sont confondus ce sont les infidèles ; tous ceux qui espèrent en Toi Seigneur ne peuvent pas être confondus. Tout comme la merse confond avec le ciel, Bernadette se confondait avec le message qu'elle recevait.
Plusieurs ont cherché à plaider contre elle, comme dit l’Ecriture,y compris le bon curé de Lourdes, l’abbé Peyramale, homme très sévère, mais surement homme de prière. L'Esprit Saint l'a finalement éclairé après que Bernadette ait donné le nom de la Dame : « Je suis l'Immaculée conception. »
Ce nom-là Bernadette ne pouvait pas l’inventer !
Par l'intermédiaire de l’abbé Peyramale, le Seigneur prenait la défense de Bernadette. Voilà une foi mise en œuvre comme le dirait Saint-Jacques.
Dire notre foi ne suffit pas, il faut concrétiser le message etce sera alors une foi vivante. Dieu soit loué pour toutes les prières offertes par Bernadette à Lourdes puis à Nevers. Dieu sait si l’épreuve fut grande d'être loin de ses Pyrénées et loin de ses proches. On se rappelle les pleurs de son père lors de son départ de Lourdes : « Je ne te reverrai plus. »
Bernadette est partiejeune au ciel après avoir offert à Dieu sa propre Passion, après avoir loué le Seigneur sur une terre étrangère à sa terre natale !
Elle fut jugée digne d’être vraiment la sœur du Serviteur Souffrant d'Isaïe 50. « Moi c'est par mes œuvres que je te montrerai ma foi. »
« Que faites-vous encore au lit » disait une sœur qui n'avait pas mesuré l'état de Bernadette et Bernadette a répondu : « Je remplis mon rôle de malade »
Bernadette avécu cela après avoir rempli le rôle d'infirmière. Comme Saint Paul elle offrait pour ce qui manque à la passion du Christ.
Tout fut donné par sa Passion, mais les mérites en sont trop souvent ignorés par les âmes aussi nous voyons au fil des siècles que les saints s'appliquent pleinement les mérites de la Passion de Jésus pour les faire rejaillir sur les âmes.
Toutes ces souffrances offertes font grandir la lumière dans les cœurs :
Accepter de vivre la croix avec Jésus, accepterde ne pas tout maîtriser, facile à dire mais c'est la foi en un chemin qui mène à la plénitude pour l'éternité.
Le chemin c'est Jésus, la contemplation de la croix glorieuse que nous avons fêtée hier (aujourd’hui) nous aidera à faire en sorte que nos pensées ne soient pas celles des hommes mais celles de Dieu.
Amen.
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