Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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Sixième dimanche de Pâques.

Dimanche 14 mai 2023

Nous continuons à demander à Dieu de nous accorder de célébrer avec ferveur le Seigneur ressuscité, roi d'amour de nos âmes.

La très belle lettre à Diognète dit des chrétiens « qu'ils sont dans la chair mais qu’ils ne vivent pas selon la chair. »
Ils font plus que de dire : « Seigneur, Seigneur » car aimer consiste à garder tous les commandements.

En effet, « tout en étant sur la terre, les chrétiens sont déjà citoyens du Ciel donc non seulement ils obéissent aux lois établies mais ils vont plus loin. »

Dans sa lettre à Diognète écrite à la fin du IIème siècle, l’auteur chrétien anonyme affirme que la manière de vivre des chrétiens est plus parfaite que les lois. Les chrétiens vivent de la nouveauté radicale du christianisme sur le paganisme et le judaïsme.

La lettre à Diognète dit qu’ils manquent de tout et ils ont tout en abondance. La parabole de la vraie vigne relue mercredi dernier, nous invite à demeurer en Jésus comme lui-même demeure en nous. Ainsi nous sommes comme des sarments qui ne manquent de rien.

Sans être reliés à lui nous ne pouvons pas porter du fruit mais garder les commandements c’est être ce sarment qui demeure sur la vigne.

Demeurer c’est aimer ; aimer c’est garder les commandements si bien que « ce qui fait la Gloire de mon Père c’est que vous portiez beaucoup de fruit. »

Demeurant en Jésus nous ne manquons de rien et Jésus ajoute la promesse que si ses paroles demeure en nous il priera le Père pour nous !

Que fera le Père ? Il nous donnera un second Défenseur, un autre Défenseur qui est l’Amour en personne et que nous nommons Esprit-Saint.

Le monde ne peut pas le recevoir pourquoi ? Jésus dit que c’est parce que le monde ne le voit pas et ne le connaît pas.

La Parole de Dieu nous dit que certains sont victimes d’un esprit d’aveuglement pour avoir refusé d’accueillir la saine Vérité.

Nous savons aussi que la colombe ne vient pas dans un nid sale or le monde est souvent sale.

Les pauvres en Jésus et riches de l’Esprit-Saint font beaucoup de riches ! En 2 Cor 6,10 nous lisons : « On nous croit tristes et nous sommes toujours joyeux ; pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout et nous possédons tout. »

C’est ce que confirme la lettre du second siècle. Une de nos richesses c’est que nous ne pouvons pas être orphelins ! Nous ne sommes jamais seuls.

Dieu lui-même nous accompagne, moyennant de recevoir et de garder les commandements !

Donc, ainsi que le dit la lettre au sujet des chrétiens qui vivent de la Parole de Dieu, ils habitent dans le monde mais n'appartiennent pas au monde.

La lettre à Diognète dit encore que « la chair déteste l'âme et lui fait la guerre sans que celle-ci lui ai fait du tort, mais parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs, de même le monde déteste les chrétiens sans que ceux-ci lui ait fait de tort mais parce qu'il s'oppose à ses plaisirs. »

C'est du moins le cap à conserver en menant le bon combat, « quasi lilium inter spinas, c’est à dire, comme le lys au milieu des épines. »

Comme pour Jésus l'hostilité n’est pas loin.

Seconde lecture, Saint Pierre en savait quelque chose. S'adressant aux chrétiens d'origine païenne habitant de l'Anatolie, à l’Ouest actuel de la Turquie, il les appelle à « honorer dans leurs cœurs la sainteté du Seigneur ».

Redoubler d’effort permet de ne pas tomber de haut.

Ces chrétiens n'étaient pas dans la persécution déclarée mais l'hostilité était toujours présente, incompréhensions face à ceux qui se mettaient à refuser certaines pratiques païennes comme les sacrifices aux divinités.

Saint-Pierre nous appelle à avoir une formation assez forte pour pouvoir rendre raison de l'espérance qui est en nous.

Beaucoup de chrétiens comprirent alors le message, martyrs de Lyon et ailleurs !

« Quasi lilium inter spinas » quels vont être les refus catégoriques que nous serons nous aussi amenés à poser ?

Si alors nous souffrons pour avoir fait du bien il n'y a aucun souci à avoir ; souffrir pour avoir fait du mal ce n'est pas suivre l'exemple du Christ qui a souffert seulement pour avoir fait du bien.

Exemple de Saint-Louis Marie-Grignon de Montfort qui pour avoir refusé l’esprit du monde fut expulsé de plusieurs diocèses mais ce serviteur de Marie recevait d'Elle tout le secours nécessaire ! Bravo à notre Mère !

Sa méthode remplie de patience et d’amour s'est avéré être la bonne puisqu'elle a fait de la Vendée et plus largement un peuple de héros et de martyrs.

A propos de garder les commandements, quand il était dans l'épreuve, citation, « il allait dans quelques chapelle conter sa peine à sa Bonne Mère et lorsqu'il rentrait au logis à jeun, mais l'âme en joie et le visage rayonnant, personne à l'exception de ses intimes ne se doutait de la lutte qui l’avait bouleversé. »

Qui fait ainsi, « c'est celui-là qui m'aime » ! Dit Jésus. Nous n’oublions pas que notre Maman du Ciel ne demande pas mieux que de nous transfigurer en la personne même de Jésus pour que nous devenions un puissant témoignage de son amour pour tous.

Amen


Père Bernard Fort.

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