Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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Dimanche 13 mars 2022

Deuxième dimanche de carême 2022.

Nous retrouvons régulièrement ce passage d'évangile alors que va-t-il nous apporter aujourd'hui ?

Jésus s'empresse d’aller sur le mont Thabor avec Pierre Jacques et Jean.

Elie et Moïse vont parler avec lui de son départ qui allait, comme c’est annoncé dans les Ecritures, s’accomplir à Jérusalem.

Nous avons dit qu'en ce temps de carême nous voulions renouveler notre alliance avec Jésus pour qu’un jour nous puissions contempler sa gloire, selon la prière d'ouverture.

Psaume 33,6 « Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre, ni trouble au visage. » et pour cela, nous lisons en Jean 15,4 : « Demeurez en moi, comme moi en vous. »

Jésus est heureux quand nous lui parlons avec notre coeur, pas tellement réciter des prières, mais surtout parler « à celui que mon cœur aime » Cantique des Cantiques 3,3.

Selon un mot du pape François :
« Entrer en prière, c'est entrer avec mon cœur dans le cœur de Jésus. »

Car si on se contente de faire le vide, si on cherche ce vide comme dans certaines méditations bouddhistes ou autre, on passe à côté de la rencontre avec Dieu. Aujourd’hui notre imagination se tourne vers Jésus en prière.
« Et, pendant qu’il priait, l’aspect de sa face devint tout autre, et son vêtement d’une éclatante blancheur. » !

Cette contemplation de Jésus transfiguré doit nourrir notre AMOUR et notre PAIX intérieure.

Jésus transfiguré est celui qui frappe à la porte de notre cœur aujourd’hui.

Saint Paul en Philippiens 3 :
« frères, nous, nous avons (déjà!) notre citoyenneté dans les cieux. »
« Nous n’y sommes pas encore mais c'est depuis les cieux que nous attendons comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ »
Lorsqu’il viendra, « il transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux. » La fête de la transfiguration annonce sa gloire à la droite du Père où il nous illuminera pour toujours.

Le Père témoigne que « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. »

Nous avons médité le cinq mars dernier combien Thérèse de Lisieux fut grande dans l’amour et l’imitation du bien-aimé.

L'amour imite facilement l’être aimé.

« Imitez-moi » dit aussi Saint Paul et puis il ne se sent pas seul dans son imitation du Christ car, dit-il : « Regardez bien ceux qui se conduisent selon l'exemple que nous vous donnons. »

Tous ne sont pas dans cette imitation ; Paul déplore que certains aillent à leur perte en se conduisant en ennemis de la croix du Christ.

La croix nous donne notre citoyenneté dans les cieux, donc nous n’en avons pas honte.
Ce n’est pas le cas de qui ne pensent qu'aux choses de la terre, leur dieu c’est leur ventre dit Paul, or Thérèse voulait consoler Jésus de l'ingratitude des méchants.

Par amour de Jésus, Thérèse le supplie de lui ôter la liberté de lui déplaire.

Mon seul désir sera d'aimer parce que s'il manque l'amour dans l’Église, il n'y aura pas de fruits, pas de martyrs pour verser leur sang pas de missionnaire pas de bonnes familles...

Elle fit donc son acte d’offrande comme victime d’Holocauste à l'amour Miséricordieux du bon Dieu, très beau texte à relire !

Thérèse est tellement heureuse de s'adresser à Jésus en tant qu’Epoux divin : Jésus roi de gloire, rayonnant de lumière sur le Thabor, maintenant à la droite du Père, voilà l’Epoux à qui Thérèse se présente comme sa petite épouse.

Elle ne cherche pas à gagner des mérites pour le Ciel. Elle ne demande pas à Jésus de compter ses bonnes actions ou ses œuvres tout comme elle ne pense pas au purgatoire parce qu'elle vise ce qu'il y a de plus haut.

portrait de sainte Thérese de Lisieux à 15 ans

Thérèse écrit :
« Je veux travailler pour votre seul amour, dans l'unique but de vous faire plaisir, de consoler votre cœur sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement. »

C'est Jésus qu'elle désire et imiter Jésus pour le salut des âmes.

Pour elle-même, elle dit :
« Je veux me revêtir de votre propre justice (sainteté) et recevoir de votre Amour la possession éternelle de vous-même. »

Pour tenir dans son combat et quand elle ne pouvait pas encore communier tous les jours elle demandait ainsi :
« Restez en moi, comme au Tabernacle, ne vous éloignez jamais de votre petite hostie... »
Livre : histoire d'une âme; p179 chapitre 10.
Encore à propos d’imiter la bonté de l’Epoux divin, Thérèse écrit :
« Ma mère, vous voyez que je suis une très petite âme qui ne peut offrir au bon Dieu que de très petites choses ; encore m'arrive-t-il souvent de laisser échapper, (de ne pas faire donc) ces petits sacrifices qui donnent tant de paix au cœur ; mais cela ne me décourage pas, je supporte d'avoir un peu moins de paix et je tâche d'être plus vigilante une autre fois. »

C’est le témoignage d’une âme dont l'ambition ici-bas fut d'être toute petite et qui se révéla, par son humble attitude vis-à-vis de Dieu la véritable ENFANT selon son cœur.

Ainsi que le dit Saint-Paul :
« Tenez bon dans le Seigneur », « Ecoutez-le. » Ne nous décourageons pas.

Fais Seigneur que nous soyons bien préparés pour les fêtes pascales qui approchent.

Amen


Père Bernard Fort.

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