Paroisse de Puyoô et Notre-Dame d'Abet

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HOMELIE ANNEE B 2020/2021

Samedi 13 mars 2021

Célébration pénitentielle.

Luc 15,11

Le fils prodigue

Maurice Zundel dit que c'est facile de proposer des doctrines, de promettre des récompenses, d'annoncer la fin du monde. C'est facile de parler ainsi de Dieu par contre c'est difficile de faire découvrir Dieu au cœur même de notre vie.

C'est pourtant ce que Jésus a fait.

Or un des moyens fabuleux qui nous permet de rencontrer Jésus c’est par la confession… C’est Jésus qui pardonne !

Dans le passage d’Evangile que nous avons entendu, Jésus nous parle de l'attitude du Père.

C’est aussi la sienne puisque ce qu’il voit faire au Père il le fait.

On se souvient du matin où Jésus écrivait sur le sol devant la femme adultère ; il écrivait probablement les commandements donnés sur des tables de pierre.

Jésus ne vient pas abolir mais cette écriture dans le sable et la poussière nous parle de la Miséricorde qui efface tout comme le vent et les pas des hommes vont vite effacer ce que Jésus a écrit. Jésus est venu pour les pécheurs.

Le pécheur ne vient pas pour s’avilir car ce serait encore de l'orgueil.

Le pécheur aura seulement l'humilité et de l'humilité il aura la contrition.

Saint Luc nous dit que le fils cadet se mit à réclamer sa part de bien…

Son père le met en garde car il se doute de ce qui va arriver. S’isoler et surtout à l’époque, c’était aller vers tous les dangers !

Le fils cadet ne voulut rien savoir. L’argent et les terre avaient la même valeur ; l'ainé reçut donc les terres et le fils cadet reçut l'argent et les bijoux qu'il revendit aussitôt pour partir avec tout cet argent !

Il se fit passer pour un fils de Roy car il avait honte de dire : « je suis un campagnard » et en faisant ainsi il reniait son père.

Combien aujourd’hui sont fiers de marcher sans le Père !?

Quand ce fils n’eut plus d'argent il ne se décida pas à rentrer auprès de son père à cause de son orgueil. Il était intelligent mais il manquait de sagesse comme le dit le livre l’Ecclésiastique «puisqu’il abandonne son père et tourmente sa mère en allant se faire embaucher sous le joug d'un maître » qui avait profité de ses richesses.

Ce sot gardait les porcs en pays païen. Il était méprisé ce qui fait qu’on ne lui donnait que peu de nourriture. Pensons au sel qui ne reçoit que mépris s’il n’est plus bon pour ce que l’on attend de lui !

C'est ainsi que ce fils était devenu crasseux, puant, en lambeaux et affamé. Les glands donné au porcs étaient trop amers pour lui.

Alors il commença à pleurer. Heureux ceux qui pleurent d'être touchés par l'amour car l'amour guide vers la conversion !

Le fils cadet commence à penser à son père et surtout aux portions de nourriture qu'il avait chez lui. Le père était heureux de voir le sain appétit de ses fils et même « les domestiques de son père ont du pain en abondance » comme il dit. Dans l’esprit du fils cadet, il y eut une longue lutte avant que ne viennent l'humilité et assez de sagesse pour dire : « je vais trouver mon père ! »

Ensuite le pécheur imagine qu’il ne le prendra plus comme fils alors il demandera : « Tolère-moi sous ton toit puisque même comme serviteur je mangerai à ma faim. »

Le fils mendia en route et retrouva les champs de son père.

Ensuite il vit son père menant les travaux ; il le trouva amaigri et dans la souffrance. C'était lui le fils coupable de la souffrance de son père et il s’arrête plongé dans un repentir peut être mais le père le vit et courut à sa rencontre pour embrasser ce mendiant humilié.

Il le laisse dire : « j'ai péché contre toi » parce que cet aveu était juste, il faut l’aveu dans la confession !

Mais ensuite, il refuse d’avoir son fils à ses pieds comme serviteur.

Son cœur avait tant souffert qu’il avait besoin de revivre en sentant la chaleur du fils sur sa poitrine.

Là-dessus il fit organiser un banquet car son fils était perdu et il est retrouvé. Il est retrouvé comme la brebis tellement en danger dans son égarement !

drachme antique en or

Il est retrouvé comme la drachme (elle a cessé d’exister avec l’euro, mais en Grèce c’était l’ancienne unité monétaire principale, divisée en 100 lepta) qui avait roulé jusqu'aux ordures qui partaient au feu. C’est pour cela que cette femme et ses amies ne la trouvaient pas !

tableau XVII° siècle parabole de la drachme perdue, montrant une dame courbée cherchant au sol avec une lampe à huile

Le fils aîné c'est celui qui ne sait pas accueillir le retour d’un frère racheté, tout comme Sainte Marie-Madeleine et tant d’autres qui revinrent au Père.

Est-ce que cela vaut la peine d'être travailleur et sans vices ?

Le père fait remarquer au fils ainé que ses actions sont bonnes et qu’elles sont acceptées mais que son frère avait besoin d'être relevé dans l'estime des gens et dans sa propre estime.

Toi l’ainé, tu as la récompense continuelle d'être toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi.

Heureusement nous pouvons croire que l'aîné se rendit à ces raisons car la consolation apaise et elle encourage.

Et c’est pourquoi nous avons toujours besoin de beaucoup invoquer l’Esprit Consolateur.

Amen


Père Bernard Fort.

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