Dans la première lecture, tirée du livre du prophète Jérémie, le Seigneur s'adresse à celui qui met sa foi dans un mortel.
C'est une foi qui va être bien limitée puisqu’il n'y a aucune comparaison entre le mortel et l’éternel.
Jérémie dénonce le fait que cet homme s'appuie sur un être de chair donc sur un être semblable ; ce n’est pas un chemin que Dieu approuve.
Jérémie dit que le cœur de cet homme est un cœur qui s’est détourné du Seigneur. Cet homme qui s'appuie seulement sur un autre homme ou femme… ça peut concerner un groupe... n’est plus dans la lumière, n'est pas dans la vérité.
N’étant pas sous le régime de la foi, il tombe sous le régime de la loi qui a longtemps guidé le peuple d'Israël. La loi accuse le péché, elle le dénonce alors que nous devons maintenant parcourir un chemin de foi en vue de l’accueil de la grâce.
Sous le régime de la vérité, de l'amour, c'est le bonheur qui règne.
Celui qui s'appuie sur un être de chair sans que son cœur ne soit tourné vers le Seigneur ne verra pas venir le bonheur.
Il ne peut pas être dans la Paix ; à quoi allons-nous le comparer ?
Jérémie prend l’image du buisson poussant sur une terre désolé ; Cela nous fait penser au Buisson de Moïse qui brûlait sans se consumer.
Autant dire que Dieu va venir au milieu de l’humanité sans la détruire au contraire, il vient pour la sauver mais le buisson nous renvoie au péché !
Pensons à la couronne d’épines (pour le pardon des péchés concernant les attributs de notre âme, intelligence volonté mémoire).
Si le cœur est détourné de Dieu s'appuyant sur un être de chair et sans accueillir le pardon, cet homme aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée, inhabitable.
Quand on prenait une ville on salait la terre de cette ville en guise de malédiction.
La femme de Lot changée en statue de sel ne nous dit pas que Dieu ait mal agi contre cette femme. Nous retenons comme leçon que cette femme se retourne en arrière parce qu’elle restait dans sa vie passée, à l’image du sel qui conserve.
Le Seigneur compte sur une outre neuve pour un vin nouveau !
Il attend une vraie foi en lui et pas une foi limitée à un mortel.
Refrain d’un chant du Chemin Neuf :
« Mets ta joie dans le Seigneur, compte sur Lui et tu verras, il agira et t’accordera, plus que les désirs de ton cœur. (bis) » !
L’homme qui met sa joie dans le Seigneur n'habite pas les lieux arides ; Dieu lui donne tout ce qu'il lui faut.
Même si la chaleur arrive, son feuillage reste vert. Il n'est pas comme le figuier stérile à l'image du peuple trop souvent infidèle.
Cet homme ne manque pas de porter du fruit.
Heureux l'homme qui n'entre pas au Conseil des méchants.
Les gens vont dire ça je ne le fais pas mais ils pourraient le faire par les médias aussi (dans le LB 286f) Marie nous fait cette demande bien logique :
« Vivez loin du tapage, des cris et du fracas dont vous êtes de plus en plus entourés. Maintenez votre calme intérieur en un colloque silencieux avec Jésus et avec votre Maman du Ciel » (Fatima : d’où venez vous Madame ?!)
LB 286 g : « ... fermez les yeux aux séductions faciles du monde. Sachez vous soustraire à la subtile tactique de perversion morale que répandent aujourd'hui, de manière sournoise et si dangereuse, la presse et la télévision. »
Avis ! Que personne ne délaisse le Seigneur en s’appuyant sur « un être de chair ».
Une question de ce temps synodal nous demande si nous avons conscience de l'importance de convertir toutes les personnes qui viennent à nous pour leur Salut.
Vendredi prochain nous fêterons Sainte Bernadette ; elle a su soigner ses sœurs de façon admirable et elle a aussi reçu les orphelines et encore les soldats pendant la guerre contre la Prusse.
Ayant fait elle-même l'expérience de la douleur elle fut poussée à soulager ceux qui souffraient.
Elle a fait d'une épreuve, un tremplin !
Comme dit le psaume, « Tout ce qu'il entreprend réussira, tel n’est pas le sort des méchants. Quoique parfois le méchant semble réussir…"
La façon d'être de Bernadette annonçait le bonheur de celle qui met totalement sa foi et sa joie dans le Seigneur comme un arbre planté près des eaux, qui pousse vers le courant ses racines.
Sa relation avec l'Esprit-Saint faisait qu’elle soignait avec un mélange d'autorité et d'affection qui faisait merveille.
On nous dit que Bernadette irradiait et redonnait courage aux plus faibles qui se sentaient compris et relevés par elle.
Auprès de Bernadette, les malades se sentaient bien. Bernadette dans son mal à su porter beaucoup de fruit.
A son exemple ouvrons encore mieux nos cœurs vers les malades.
Entrons dans la puissance des bénédictions proclamées par Jésus !
Le mal n'aura pas le dernier mot.
Vous êtes pauvres, vous avez faim, vous pleurez, vous êtes haïs, exclus, insultés, rejetés.
Jésus est dans la joie de la bénédiction parce qu'il sait ce qui va advenir pour tous ses pauvres qui restent fidèles à lui malgré les épreuves.
Promesse du Seigneur : « Votre récompense sera grande dans le Ciel ».
Amen
