Jacques tu pars un samedi, en ce mois de Marie, le samedi c’est le jour où Notre Dame attends dans la douleur et la FOI la résurrection de son fils notre Sauveur
J'ai ouvert la bible pour commencer en Jean 1,39 quand Jésus leur dit « venez et voyez ». Ils vinrent donc et virent où il demeurait et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là.
Maintenant, en demeurant avec le Seigneur dans le silence de notre coeur nous rejoignons celui qui part le premier.
Vous avez voulu rappeler ce passage de l'épître aux Corinthiens appelé « l'hymne à la charité » La charité est le cœur de toutes les vertus, elle est aussi le cœur de toute la vie de Paul sinon il n'aurait pas pu en parler comme cela Paul appartenait à la charité qui efface le moi égoïste et certainement que vous avez voulu souligner la bonté de Jacques.
Bonté que nous devons toujours à Dieu.
Regardons un peu Philippe qui vient à la rencontre de Nathanaël (assimilé à St Barthélémy) en lui disant : « Celui dont Moïse a écrit dans la loi, ainsi que les prophètes nous l'avons trouvé : Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth ».
Nathanaël lui dit : de Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? Philippe lui dit : « viens et vois » il rejoint Jésus qui dit à Nathanaël : « je t'ai vu sous le figuier » Le figuier était bien loin derrière un bosquet alors Nathanaël dit à Jésus : « d'où me connais-tu » ? là il y a qq chose !
Jésus lui dit : « parce que je t'ai dit : je t'ai vu sous le figuier, tu crois ! Tu verras mieux encore . En vérité, en vérité je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »
Jésus a promis de demeurer avec nous tous les jours et vous avez remarqué que là où les yeux ne peuvent plus voir l'autre, à cause de la distance l’amour peut le faire.
Notre amour rejoint celui que nous nous voyons plus.
Prions pour nos défunts le chapelet de la divine Miséricorde.
Remercions Marie, car c'est par elle que nous avons eu le Sauveur.
Pour nous JÉSUS a mis la main à la charrue, il s’est donné sans relâche à sa mission d’annonce la bonne nouvelle.
Il a cessé seulement lorsque ses mains furent clouée à la croix ainsi le Père accordait le pardon pour l'humanité et toujours par la pleine de grâce, celle qui est parfaitement participante de la vie divine, la Vierge Marie.
Jacques et nous aussi nous sommes participants de cette vie divine depuis l'état de grâce reçu au baptême. Celui-ci nous ouvre les portes au don gratuit de Dieu la grâce qui est participation à la vie de Dieu.
La grâce c’est ce qui nous introduit dans l'intimité de l'échange d'amour entre les trois personnes divines.
Ainsi en tant que fils adoptif nous appelons ensemble Dieu Notre Père, en union avec le fils unique.
Quand nous invoquons beaucoup la vie de l'Esprit-Saint en nous, il insuffle en nous tout le programme de l'hymne à la charité.
Et vous voyez, bien souvent les psaumes parlent de rendre grâce à Dieu, juste un verset : « Je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu ». Ps 42,4 (Laudes de ce matin) Ce qui suit est très beau aussi : « Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon Sauveur et mon Dieu ! »
Le psalmiste rend grâce, pour la grâce reçue, c’est à dire des dons gratuits et le grand don pour lequel nous rendons grâce c’est que Jésus a ré-ouvert le Ciel par sa mort et sa Résurrection.
D’où le plus grand merci, la plus grande « action de grâce », la messe ! Eucharisto ! Je te remercie et en plus je reçois Dieu par la communion.
De fait ou de désir.
La grâce demeure un don d’ordre surnaturel par conséquent, elle échappe à notre expérience.
Seule la FOI peut la connaître et la Parole dit : « c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » Matthieu 7,20.
Il faut commencer par vivre la béatitude : « Heureux les pauvres de cœur » à qui Dieu donne d'autant plus la grâce, don gratuit qui conduit à l'état de grâce.
En ce mois de mai, je rappelle la parole de Jeanne d'Arc quand on l'interroge sur son état de grâce :
« si je n'y suis, Dieu m’y veuille mettre, si j'y suis, Dieu m’y garde ».
Prions pour vous Isabelle, Sophie, Pauline et toute la famille, afin que vous receviez toutes les grâces nécessaires pour faire face à cette nouvelle situation.
Pour finir j’aimerais citer un quatrain de sainte Jeanne d'Arc, le quatrain le plus beau de la langue française !
Jules Laforgue le disait « elle parle un français de Christ ».
Voilà ce que l’Esprit-Saint peut faire jaillir dans une âme complètement en état de grâce :
« et vint cette Voix, environ l'heure de midi, au temps de l'été, dans le jardin de mon père ».
À ce propos, du jardin de mon père, je pense aussi à Touriangle : que la Consolation et la Paix de Dieu y demeurent toujours.
Amen.
